L’écrivain et historien s’est éteint à Rabat, vendredi, à l’âge de 87 ans. Il laisse une importante collection d’ouvrages dédiés à l’indépendance du Maroc et de ses villes, ainsi que de biographies des grands acteurs politiques marocains du vingtième siècle.
Né en 1937 dans la médina de Rabat, Abderrahim El Ouardighi a été le camarade d’étude et de résistance d’une génération de figures nationalistes qui se sont dressées pour un Maroc indépendant.
En parallèle à ses écrits de journaliste et d’écrivain, il avait mené une carrière au service de l’Etat dans différents Ministères, l’amenant à sillonner et percevoir les réalités des différences régions du Maroc. Après un début de carrière comme Caïd dans la région orientale, il allait rejoindre les Ministères de la Mauritanie et du Sahara, puis de l’agriculture, avant d’intégrer finalement celui des Finances, a la Direction du Trésor.
À travers près de cinquante ouvrages en langues arabe et française, il avait dressé le témoignage vibrant et passionnant de l’épopée de l’armée de libération marocaine, qu’il avait lui-même vécu en s’enrôlant très jeune dans la résistance.
Dans ses Mémoires «un itinéraire pour un Maroc Démocratique et Laïc», publiées il y a dix ans, il dressait une série de portraits inédits de personnages publics croisés ou côtoyés au cours des sept dernières décennies, balayant ainsi l’ensemble du spectre politique marocain.
Ses biographies du cheikh Mohammed Belarbi Alaoui, du constitutionnaliste Mohammed El Kettani, du nationaliste Mehdi Ben Barka ou de l’Homme d’Etat Ahmed Reda Guedira, attestaient de la pluralité de pensée de cet auteur, engagé pour une persévérance de l’effort en faveur d’un Maroc moderne.
Sa passion de l’Histoire ne l’avait pas quitté, s’attelant jusqu’à ses derniers jours à la rédaction d’un nouvel ouvrage.
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