Ils furent des dizaines de milliers à venir au Maroc, à s’installer chez nous pour vivre une autre vie loin de leur pays d’origine, l’Algérie. Deux d’entre eux, en particulier, ont joué un rôle de premier plan aux côtés des sultans marocains.
Certains Algériens, nombreux, sont venus au XIXème siècle, et d’autres, encore plus nombreux, sont arrivés au XXème siècle. La raison de cet exil pouvait être politique, mais aussi économique, culturelle, religieuse ou même affective. La plupart étaient des petites gens, dont il faudra peut-être un jour écrire l’histoire, mais quelques-uns furent aussi de grands commis de ce qu’on appelait alors l’empire chérifien, devenu le royaume du Maroc après l’Indépendance en 1956. Ainsi, la famille Mokri, dont plusieurs membres ont occupé des postes makhzéniens de premier plan, était originaire de Tlemcen. Et le défunt historiographe du royaume, Abdelouahab Benmansour, bien que né à Fès, était d’origine algérienne.
Pour autant, deux hommes, deux grandes figures, trônent au panthéon des Algériens du Maroc. Deux hommes aux personnalités différentes mais qui avaient trois points communs. Un, ils étaient originaires d’Algérie : l’un venait de Tlemcen et l’autre de la Kabylie. Deux, ils ont servi pendant longtemps le Makhzen. Et trois, par la force des choses, ils ont maintenu une double allégeance. La première envers la France, maîtresse de l’Algérie et protectrice du Maroc, et la deuxième envers le sultan qui les employait et qu’ils ont souvent servi loyalement.
Par Adnan Sebti
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Serait il possible de trouver ou commander ce numéro de Zamane, merci
Benghabrit : le traitre absolu !
Article très interressant. Il y a aussi Si Mhamed Zeghari, mon grand-père) signataire du manifeste de l’independance, ancien ministre et ambassadeur en Fance, né à Fes en 1902, son père est d’origine Algerienne – de Sidi Bel Abbes. On retrouvé des traces au niveau des archives françaises d’Algerie.