Héros du nationalisme pour certains, dangereux guérillero pour d’autres, Cheikh Al Arab a choisi de s’opposer jusqu’au bout, et par tous les moyens, au régime de Hassan II, incarné par Oufkir.
Nous sommes en juin 1964, à Tanger. Le policier Mhammed Faouzi est convoqué à Rabat par les services d’Oufkir. Celui-ci envoie à sa recherche un nombre impressionnant d’officiers et d’agents du CAB 1. Quatre voitures sont nécessaires pour mener à bien la mission dont le directeur de la DGSN s’occupe personnellement. En quel honneur ce simple policier reçoit-il tout cet intérêt de l’homme le plus puissant du Maroc après Hassan II ? Monsieur Faouzi est un ancien résistant. Comme beaucoup d’autres membres de l’Armée de libération et des groupes de résistance, il est intégré comme policier au sein de la Sécurité nationale, suite à l’indépendance du Maroc. Caractéristique spéciale : il est le frère de Hmad Faouzi, plus connu sous son nom de guerre, Cheikh Al Arab. De fait, tout ce que compte le Maroc comme services de sécurité, aussi bien secrets qu’officiels, sont sur les nerfs car ils n’arrivent pas à mettre la main sur celui qui est considéré comme l’homme armé le plus dangereux du royaume. Ils ont la certitude qu’il est rentré de son court exil algérien depuis plusieurs mois, qu’il est en contact actif avec ses dizaines de cellules armées dans le cadre d’une mobilisation générale de ses hommes. Mais les services ne savent ni où il se trouve, ni quels sont ses objectifs immédiats.
Par Maâti Monjib
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