C’est ce lundi que la première audience du procès opposant les cheminots marocains à la Société Nationale des Chemins de Fer Français (SNCF) a lieu. Ils sont 58 plaignants formant un seul groupe et poursuivant la SNCF pour discrimination. L’histoire remonte au début des années 70 après la fin du protectorat, lorsque près de 800 salariés marocains ont été recrutés au Maroc par la compagnie ferroviaire française. Ces derniers n’ont jamais pu obtenir le statut de cheminots en France. «Au début, on leur avait dit que c’était parce qu’ils n’étaient pas de nationalité française, puis quand ils ont acquis la nationalité française, on leur a dit que c’est parce qu’ils étaient trop vieux, et puis quand ce n’était ni la question de l’âge ni celle de la nationalité française, on leur disait que c’était trop tard, donc on a une discrimination qui a muté», explique Leopold Mendes, avocat des demandeurs à l’AFP. On parle d’un montant total de 300 millions d’euros que la SNCF devra débourser aux cheminots marocains si elle est reconnue coupable, soit l’équivalent de 300.000 à 450.000 euros par salarié.
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