Le costume marocain est tout sauf un ensemble monolithique. Il est fait d’une variété extraordinaire qui fait toute sa richesse. C’est cette richesse que Zamane sonde, à travers de fines enquêtes et analyses, dans le dossier du mois. Le voyage commence loin dans le temps, dès l’Antiquité, pour passer au Moyen Âge, et enfin l’ère moderne. À travers les siècles, mais aussi les régions, les classes sociales, les villes et les campagnes, les ethnies et les traditions, sans oublier les influences extérieures, qu’elles soient orientales (Perse, Arabie, Turquie ancienne), ou occidentales (Europe), Zamane vous raconte les mille et une vies, et histoires, de ce costume dans toute sa splendeur. Un costume qui nous dit, au passage, qui et ce que nous sommes…
Le costume n’existe pas que sous forme indicative. Il serait plus approprié de parler de costumes (au pluriel) selon les régions, les catégories de citadins ou de ruraux, les saisons, les occasions (mariages, circoncisions pour les enfants, deuil), les classes sociales, les matériaux, les fonctions (oulémas, makhzéniens, artisans, soldats), etc. Il n’y a pas un costume marocain, mais des costumes marocains. Et c’est la pluralité des formes qui atteste de la richesse du concept. Certes, le costume est l’expression d’un génie du lieu aussi. La djellaba ou le burnous sont à la fois vêtement, mais d’un usage multifonctionnel : habit ou couverture, comme le dit Hassan Lyoussi, vantant les mérites de son burnous, face aux aléas de la température, et les contingences.
Par la rédaction
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