Dès la Préhistoire, et fort probablement avec la Révolution néolithique, l’être humain a cherché à se couvrir. C’est dans cette volonté à la fois sociale, morale et biologique qu’il faut aller chercher l’invention du filage et du tissage. C’est le cas pour les Amazighs, premiers habitants du Maghreb al-Aqsa qui ont fait du tissage plus qu’un acte manufacturier, mais tout une symbolique sociétale devenuE patrimoine marocain. Le récit.
C’est sans conteste durant l’Antiquité que le travail du tissu va s’étendre progressivement de la Méditerranée orientale vers l’Occident méditerranéen. Curieusement dans la répartition des tâches sociales, ce sera la femme qui en hérite. Si dans l’Orient ancien, notamment en Egypte, ce rôle incombait aux esclaves féminins, ce n’est pas le cas dans la Grèce antique. Là, les femmes libres s’occupaient à filer et tisser pour fabriquer des objets de décoration ou des habillements pour leurs frères, fils ou époux. Pour ce faire, une seule contrainte à cela. La quenouille et le fuseau. Tout deux des bâtons. Le premier est une canne fendue pour pouvoir y accrocher la laine ou le lin. Autour du second, on entoure le fil que l’on va travailler. Vint ensuite le métier à tisser. Lui également remonte à l’Antiquité puisque de nombreuses représentations de l’Egypte pharaonique en atteste. Ainsi ce savoir-faire va donner lieu à la sparterie. Autrement dit la confection de vêtements en fibre végétale (jonc, crin, alia etc.). L’invention du tissu est elle-même une petite révolution et se déclinera en deux types de textiles ; l’un végétal (coton, lin, chanvre), l’autre animal (laine, poils de chèvres ou de chameau, crin de cheval etc.).
Par Farid Bahri
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