Ce n’est pas qu’une question d’orientalisme, de folklore ou d’exotisme. Le recueil a été une ouverture vers un monde nouveau, insoupçonné, plein de richesses et de surprises… À leur manière, ces contes allaient faire découvrir aux Occidentaux un autre aspect caché de la culture de ce monde (arabe, musulman) : le rôle de la femme, sa place dans la société… À travers «Les mille et une nuits», l’Europe découvrit une vie de luxe et de plaisirs à laquelle aspirait une grande partie de la classe bourgeoise européenne naissante. Celle qui a pu acheter les titres de noblesse (la noblesse de la robe). Dans «Les milles et une nuits», on découvrit aussi la science, les débats auxquels participaient les femmes et les hommes, la tolérance et une grande ouverture sur les différentes cultures. En fait, le livre en lui-même est une grande source d’informations anthropologiques sur les pays lointains que traversaient les voyageurs et les commerçants qui partaient de Baghdad ou de Bassora vers les contrées du monde. Les aventures de Shéhérazade habitent, à ce jour encore, l’imaginaire occidental, de la littérature à la miniature ou la peinture, au cinéma… Le livre fut aussi une source de lois et c’est sur la base des «Mille et une nuits» que Montesquieu avait parlé du despotisme oriental. Il avait pris pour échantillon d’analyse le personnage fictif de Chahraiar.
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