Entre le Maroc et la France, et à l’image de ce qui se passe aujourd’hui, il y a toujours eu cette impression d’un grain de sable, de quelque chose qui cloche, qui coince quelque part. Mais où exactement ? Et surtout depuis quand ?
S’agit-il d’un phénomène «classique» après la douloureuse parenthèse du Protectorat ? Le problème est-il plus ancien ? Voire, au contraire, plus récent, comme une suite logique de la post indépendance, ou de ce qu’on a appelé les «interdépendances» ?
Zamane vous emmène, à travers ce nouveau voyage dans le temps, vers les escales les plus importantes des «incompréhensions» et autres malentendus, voire zones d’ombre, qui ont pu marquer la longue et riche histoire commune aux deux pays, amis malgré tout. Avec, en plus d’un point indispensable sur l’actualité, un éclairage spécial sur une question rarement explorée, et pourtant si cruciale : les fameuses rencontres, ou pourparlers, ou encore «négociations» comme certains se (com)plaisent à les appeler, d’Aix-les-Bains, en août 1955…
La France n’avait pas vu venir le souffle de l’histoire. En interne d’abord, la réaction fut vive, par des actes de résistance, qualifiés dans le jargon de la France coloniale et ses affidés de «terrorisme». À l’international, la défaite de la France de Dien Bien Phu a déteint sur l’Afrique du Nord. La tension était vive en Algérie, depuis la boucherie de Sétif en mai 1945. Les militants de ce qui allait devenir le FLN, ont su décrypter le signe de l’histoire, suite au revers français en Indochine, et allaient lancer, le 1er novembre 1954, le mouvement insurrectionnel que nous connaissons. Si la France voulait préserver l’Algérie, qu’on considérait française, pouvait-elle garder ces deux protectorats en Tunisie et au Maroc ?
Par la rédaction
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