Le 11 mars 1769, après plus d’un an de siège mené par les armées de Mohammed Ibn Abdallah, le roi portugais décide de faire évacuer les habitants de la forteresse de Mazagan. Il s’agit principalement de chrétiens, mais aussi de quelques juifs et musulmans, qui sont embarqués de toute urgence dans des bateaux afin d’être déplacés au Portugal. Au total, 2092 personnes quittent Mazagan en direction de la péninsule ibérique. Après une escale de six mois à Lisbonne, ce drôle de convoi maritime reprend la route direction Belem, situé à l’embouchure du fleuve amazone, au Brésil. C’est ici que les survivants construisent les nouvelles maisons de Mazagan. Ils fondent alors Nova Mazagão dans l’embouchure du grand fleuve, « et le projet se défait dans les torpeurs du Tropique », raconte Laurent Vidal, anthropologue français, dans son livre Mazagão, la ville qui traversa l’Atlantique : Du Maroc à l’Amazonie (1769-1783). Ces exilés laisseront pourtant une emprunte indélébile dans cette ville brésilienne.
Chaque année, les descendants des « Mazaganistes » célèbrent « les luttes de leurs ancêtres chrétiens contre les Maures ».
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