Les centaines de cheminots « chibanis » (immigrés maghrébins de 1ère génération employés à la SNCF) ne verront finalement pas le bout du tunnel, du moins pas tout de suite. La SNCF avait été condamnée, le 21 septembre dernier, par le Conseil des prud’hommes de Paris, à leur verser 170 millions d’euros de dommages et intérêts pour «discrimination dans l’exécution du contrat de travail » et « dans les droits à la retraite». Mais elle a décidé de faire appel. Dans un communiqué de presse, la compagnie ferroviaire estime que les fondements juridiques «ne sont pas justifiés», ou encore que «le Conseil des Prud’hommes de Paris n’a pas pris en compte les nombreux éléments qu’elle a fournis, qui démontrent un traitement équitable de tous ses salariés». Cette décision a sans surprise été accueillie avec consternation par le syndicat SUD-Rail et l’avocate des « chibanis », Me Clélie de Lesquen, qui considère que la SNCF risque le « suicide moral, politique et financier ».
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