Mohamed Amin al-Husseini est un nom connu de ceux qui s’intéressent à la seconde guerre mondiale. Le grand mufti de Jérusalem s’est tristement rendu célèbre en collaborant avec les nazis. Le principal opposant à l’administration britannique en Palestine s’était aligné sur la position allemande, et a même fini par rencontrer Hitler en novembre 1941. Arrêté en Tunisie par les Français à la fin de la guerre, al-Husseini est ensuite maintenu en résidence surveillée près de Paris. C’est alors qu’intervient, dans un épisode peu connu, le sultan marocain Mohammed Ben Youssef. Et c’est son fils, le prince Moulay Hassan, qui le raconte dans son livre-entretien «Mémoire d’un roi». Il y explique qu’en janvier 1945, à l’occasion de la célébration de la libération de la France, le souverain marocain a profité de sa rencontre avec Charles de Gaulle pour lui exposer quelques requêtes, toutes au profit du combat nationaliste sauf une, qui concerne la libération du chérif Al Husseini : «Mon Père avait déclaré à de Gaulle : je ne le connais pas personnellement, mais c’est mon cousin. C’est la raison pour laquelle je vous demande sa grâce… Le Général répondit : sire, elle vous est accordée». Malgré un mandat d’arrêt émis contre lui par les Britanniques, al-Husseini débarque quelques mois plus tard en Egypte.
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