Depuis son intronisation, il y a 25 ans, le roi MohammedVI a entamé de profondes transformations, tant dans le visible (infrastructures et chantiers de développement) que l’invisible (l’élément humain). Alors que le meilleur est sans doute à venir, son œuvre, c’est-à-dire le Maroc d’aujourd’hui, lui ressemble largement. La rupture avec le passé n’est pas brutale, ni spectaculaire. Elle est plus subtile et s’inscrit dans une douce continuité pour faciliter les transitions… Zamane sonde ce qui a changé dans ce Maroc de Mohammed VI, un quart de siècle riche, mouvementé, avec ses réalisations comme ses aspirations. Qui sont grandes, très grandes.
Le Maroc, depuis 25 ans, c’est-à-dire depuis l’intronisation du roi Mohammed VI, a changé, et plutôt positivement. Le Marocain a réussi l’examen qui le plaçait souvent, à cause du syndrome de l’inachevé, dans l’antichambre de la modernité. Il n’y est toujours pas, mais il peut y prétendre. Il regarde vers l’Europe et renoue avec les racines africaines. Il intègre, cahin caha, sa marocanité et la défend jalousement, souvent en connaissance de cause. Les appartenances centrifuges se délitent pour laisser place à la marocanité, et le discours identitaire fait de plus en plus pâle figure. Tamgharbit (marocanité, façon de vivre et Weltanshauung) jetée au détour d’un débat, un mai 2005, a fait fortune. On ne compte plus ses «concepteurs». Le vécu du Marocain a changé. Dans la campagne, on ne se plaint plus du manque de l’électrification, de l’eau courante ou de l’enclavement. Les habitats insalubres reculent. Le cadre de vie des villes est de plus en plus attrayant. Et, vu d’ailleurs, on perçoit le Maroc de manière plutôt positive. Il y a bien sûr des zones d’ombre et des dysfonctionnements. Un bilan d’étape est une projection dans l’avenir.
Dossier coordonné par la rédaction
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