C’est la peur (des maladies et des attaques) qui a fait que le Maroc des montagnes a longtemps été plus peuplé que celui des plaines et des côtes maritimes.
L’une des idées reçues les plus répandues de notre histoire est que les habitants berbères du Maghreb ont été refoulées vers les montagnes improductives et marginales par des envahisseurs romains, arabes et autres, qui se sont emparés des riches plaines atlantiques aux ressources agricoles très convoitées. Rien de plus faux car habiter les plaines représentait toujours un cauchemar qu’on essayait d’éviter par tous les moyens.
La plaine, lieu d’incertitude et de dangers
Les voyageurs et ambassadeurs européens qui, autrefois, traversaient les plaines atlantiques entre Tanger et Marrakech, ont tous remarqué que ces plaines étaient très faiblement peuplées. Ils devaient parfois parcourir des centaines de kilomètres sans rencontrer le moindre village, la moindre habitation. Dans leurs écrits, ils constatent que ces terres étaient en fait le domaine des nomades et des transhumants et que la vie sédentaire dans le pays atlantique était presque inexistante. Pourtant, les ressources en eau et en terres fertiles ne manquaient pas. L’explication réside dans les conditions géographiques et écologiques de ces contrées.
Par Mohamed El Mansour
Lire la suite de l’article dans Zamane N°108 (Novembre 2019)