Discrètement, Chefchaouen a fait installer des pancartes explicatives près de tous ses monuments historiques. Une initiative qui devrait servir d’exemple à d’autres…
L’éducation historique ne doit pas se limiter aux manuels scolaires et aux magazines spécialisés, mais doit être l’affaire de toute la société. Ainsi, le conseil municipal de la petite ville de Chefchaouen a dernièrement pris l’initiative d’apposer près de tous les monuments historiques de la ville (casbah, portes de la ville, mosquées, etc.) des plaques d’identification retraçant, en une ou deux phrases, les circonstances et la date de la fondation du lieu. De jolies plaques en céramique andalouse écrites en trois langues : arabe, espagnol et anglais. À titre d’exemple, ce vieux pont dans la médina qu’on a toujours attribué aux Portugais (qantrat lbertqiz), sachant que l’occupation portugaise n’est jamais allée aussi loin que Chefchaouen. La réponse est là : ce pont du XVIe siècle a été construit par des Portugais faits captifs par les moujahidine de la région. Une initiative de vulgarisation de l’histoire qu’on voudrait bien voir s’étendre aux autres villes du royaume comme Rabat ou Marrakech !