Le 15 janvier dernier était inauguré «Bayt Dakira», un espace spirituel et patrimonial de préservation et de valorisation de la mémoire judéo-marocaine à Essaouira.
Essaouira n’est pas victime d’amnésie. Elle se souvient du temps où ses habitants juifs faisaient sa réputation. Une époque où des Souiris tels que David Yulee Levy (1810-1886) ou Leslie Hore-Belisha (1893-1957) participaient à changer le monde. Le premier en devenant l’un des rédacteurs de la Constitution américaine, et le second en assumant la charge de ministre de la Défense britannique à l’aube de la Seconde Guerre mondiale. C’est cette singulière histoire que sont venus se raconter de nombreuses personnalités, à leur tête le roi. En se déplaçant personnellement à Essaouira, Mohammed VI, qui endosse à cette occasion le costume de commandeur des croyants, confirme que la valorisation du patrimoine judéo-marocain est l’un des grands chantiers culturels de son règne. C’est ainsi que Bayt Dakira (la maison de la mémoire) a attiré l’attention au-delà des frontières marocaines. Un beau coup de projecteur pour cet édifice qui fait parcourir aux visiteurs «tous les passages de la vie juive à Essaouira, de la naissance au décès et de la Bar Mitzvah au mariage». Le site héberge également le Centre de Recherches Haim et Célia Zafrani, spécialisé dans l’histoire des relations entre le Judaïsme et l’Islam, et constituera «un espace d’échange entre les chercheurs de divers horizons et un espace de partage».
Belle Initiative!