Le Maroc a franchi une étape majeure dans sa politique en matière de droits humains en votant, pour la première fois, en faveur du moratoire universel sur la peine de mort lors de la session de l’Assemblée générale des Nations unies le 17 décembre. La résolution en question de l’Assemblée générale des Nations-Unies a été adoptée avec 130 voix en faveur, 32 voix contre et 22 abstentions. Dans ce texte, l’instance onusienne «demande à tous les États d’instituer un moratoire sur les exécutions en vue d’abolir la peine de mort». Quelques jours plus tôt, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, révélait ce changement de position onusien du royaume.
«Pendant deux décennies, le Maroc a systématiquement adopté une position d’abstention lors des résolutions onusiennes relatives à l’application de la peine de mort. Aujourd’hui, j’ai l’honneur d’annoncer que, dans le cadre de notre engagement renforcé en faveur des droits de l’homme, le Royaume du Maroc s’apprête à franchir une étape décisive en soutenant l’arrêt des exécutions capitales», avait-il déclaré au parlement.
Pour rappel, 83 personnes ont été condamnées à la peine capitale en 2023, selon le rapport annuel du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH). La président de cette instance, Amina Bouayach, s’est félicitée pour sa part «d’un vote historique du Maroc à l’Assemblée générale de l’ONU en faveur du moratoire universel», ajoutant qu’«après des années de mobilisation, de plaidoyer et de sensibilisation, c’est une avancée majeure pour la protection du droit à la vie, socle fondamental de tous les autres droits». La protection du droit à la vie est inscrite à l’article 20 de la Constitution marocaine.
Aucun Résultat
View All Result