1979 fut l’année de tous les dangers pour les Forces armées royales (FAR). Le Polisario venait alors de lancer une grande offensive contre les villes marocaines, y compris celles situées au nord de la zone contestée.
Nous sommes en 1979. Quatre années se sont écoulées depuis la Marche verte lancée par Hassan II. Et les combats, entre l’armée marocaine et les commandos du Polisario, n’ont jamais été aussi intenses. Alors que le Maroc essaie tant bien que mal de stabiliser ses troupes autours des principales villes sahariennes et des points fixes stratégiques, la Mauritanie peine à assurer sa souveraineté sur le tiers sud du Sahara. Néanmoins, elle y arrive avec l’appui militaire et logistique de Maroc. Mais les conflits de pouvoir en Mauritanie posent la question de son implication au Sahara. L’occasion est trop belle pour le Polisario de concentrer toutes ses attaques sur le Maroc. Ne reculant devant rien, ses troupes s’aventurent jusqu’aux territoires sur lesquels la souveraineté marocaine n’est pas contestée. Surpris par la rapidité des raids menés par les guérilléros, l’armée marocaine sera même acculée à leur céder, durant quelques heures, la ville de Tan-Tan. Le Maroc est alors en état de choc !
Le soleil se lève à peine sur la petite ville de Tan-Tan, en ce dimanche 28 janvier 1979. Quelques centaines de soldats marocains y sont cantonnés quand, soudain, une énorme colonne d’environ 1700 combattants à bord de 200 véhicules tout terrain, surgit par le sud. L’attaque est fulgurante. La ville est encerclée et des bases de feu sont mises en place. Les troupes du Polisario ont également installé une position sur la route Tan-Tan – Goulimine pour empêcher l’arrivée de tout renfort. En peu de temps les troupes marocaines croulent sous le poids de l’offensive. « Les éléments du Polisario, eux-mêmes, ont été étonnés par leur victoire », se souvient Ali Kebiri, député et Secrétaire général de la province de Tan-Tan à l’époque de l’occupation de la ville par le Polisario. Les Marocains sont d’autant plus surpris qu’ils pensaient que « la menace pesait surtout sur la petite localité de Lemseyed (sud-est de Tan-Tan)», se remémore notre témoin. Et ajoutant, que, dans la hâte, « un certain nombre de documents administratifs et militaires ont été transférés dans des logements anonymes afin de les préserver ».
Par Reda Mouhsine
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merci infiniment pour vos articles ^^
Cet article est tres interessant veuillez SVP publier la suite sur le site electronique…puisq ce type d info sert a rappeler aux marocains l histoire de leurs regions du sud
Merci