Jamais dans son histoire, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) n’a été autant exposée, ni menacée. Il y a un mois, Donald Trump décide de suspendre la participation financière américaine à l’organisation onusienne. Hier 18 mai, le résident de la Maison Blanche adresse un ultimatum peu diplomatique à l’OMS, menaçant de suspendre son financement et même de retirer son pays de la liste de ses adhérents. Une situation qui serait inédite tant la raison d’être de l’OMS fait consensus à l’international. L’OMS est l’une des plus anciennes institutions émanant de l’ONU. Sa création est pensée dans la foulée de celle des Nations Unies, au lendemain de la guerre, en 1945. Son entrée en vigueur se fera le 7 avril 1948, c’est d’ailleurs la date à laquelle est célébrée chaque année la Journée mondiale de la Santé. Mais tout comme l’institution qui siège à New York, l’OMS a un ancêtre crée à la fin de la première guerre mondiale. Il s’agit du Comité d’Hygiène, émanation de la SDN (Société des Nations). Sa fondation n’est pas consécutive à la Grande Guerre mais plutôt à la terrible épidémie de grippe espagnole, responsable de plus de 20 millions de morts en 1918 et 1919. Mais comme pour le conflit mondial, la communauté internationale saisit l’urgence d’instaurer une gouvernance trans-étatique capable de se mobiliser en cas de menace sur la santé humaine. L’Organisation mondiale de la santé se préoccupe donc principalement des problèmes de santé au niveau mondial. Et la lutte pour l’éradication de maladies infectieuses au Tiers-Monde est sans doute son plus grand succès. Un travail de l’ombre qui l’expose moins que des pandémies aussi soudaines qu’imprévisibles. Enfin, l’autre particularité de l’OMS est le nombre des pays qui y adhèrent. On en dénombre aujourd’hui 192, soit plus que l’ONU elle-même. Un record que Trump tente visiblement de réduire.
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