Le 22 août 1955, les pourparlers franco-marocains pour négocier l’indépendance du royaume s’ouvrent dans une station balnéaire située à l’est de Lyon : Aix-les-Bains. Si, du côté marocain, l’histoire a surtout retenu la participation du parti de l’Istiqlal, nationaliste et « anti-français », et ce malgré les réticences de son zaïm, Allal El Fassi, en exil au Caire, d’autres groupes ont pris part aux négociations. La délégation française a notamment entendu les «traditionnalistes» (le vizir El Mokri, les pachas d’Agadir, Meknès et Casablanca, les caïds de Zaer et Aït Ayach), qui estiment que « l’œuvre française » doit continuer au Maroc. La France a également discuté avec d’autres figures de l’autorité makhzénienne, des nationalistes plus «modérés» comme Fatmi Benslimane, ancien pacha de Fès et Abbas Tazi, pacha de Rabat, en faveur de la constitution d’un gouvernement d’union nationale et pour le retour du sultan sur le trône. Enfin, un autre parti politique a été sollicité : le PDI, ou « hizb choura », dirigé par Mohamed Hassan Ouazzani, qui joue la carte de la modération, tout en défendant publiquement les mêmes positions que l’Istiqlal, son frère ennemi.
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Qui sont ces caïds de zaer ?