L’histoire de Charles Mangin et de ses descendants recèle, dans ses replis intérieurs, celle d’une partie des guerriers et résistants nomades du Maroc dit «inutile».
On connaît bien, dans l’histoire coloniale du Maroc français, le colonel Charles Mangin, «conquérant de Marrakech» en septembre 1912, et de Tadla en janvier 1913. Grâce à ses premiers succès, une réputation nouvelle s’est ajoutée pour celui qui avait fait partie de la mission Marchand, lors de la crise de Fachoda entre la France et la Grande Bretagne, qui déboucha sur l’accord de l’Entente cordiale en 1904, avec les droits de la Grande Bretagne sur le Soudan égyptien et de la France sur le Maroc !
Auréolé de son prestige, Mangin a fini par subir une cuisante défaite face à Moha Oussaïd des Aït Ouirra aux portes de Ksiba, connue localement par la bataille de Merraman, survenue en juin 1913. Remplacé par le colonel Guydon de Dives à la tête du territoire de Tadla, et qui va opérer jusqu’à Khénifra durant toute la Première Guerre Mondiale, Mangin retourne en France et reprend du service lors de la Grande Guerre.
Par Mustapha Qadery
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