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Un parfum d’inquisition

La Rédaction par La Rédaction
29 janvier 2019
dans DOSSIERS, RECHERCHE
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En 1963, l’image d’un Maroc tolérant est sérieusement écornée par le procès de 14 adeptes du bahaïsme. Deux camps s’affrontent et le gouvernement se déchire. Un épisode largement occulté par l’Histoire.

Nador, avril 1962. Une série d’arrestations vient troubler la quiétude de la ville. Treize Marocains (des fonctionnaires et des instituteurs) et un Syrien sont accusés de « rébellion, désordre, atteinte à la sécurité publique, constitution d’associations de malfaiteurs et atteinte à la foi religieuse ». Leur point commun est d’appartenir au mouvement religieux bahaï, originaire d’Iran. Fondé en 1863 par Baha Allah, le bahaïsme reconnaît les livres saints et leurs prophètes, et prône une réconciliation des religions en vue de pacifier l’humanité. Un credo qui a vu le jour dans des sociétés en pleine mutation industrielle et cherchant à renouer avec la spiritualité. Avec le temps, le bahaïsme a fait bon nombre d’adeptes et quelques communautés se sont formées un peu partout dans le monde. Dans le Maroc du début des années 1960, la petite communauté bahaï n’excède pas quelques dizaines de membres. La situation politique du royaume est alors fragile. Hassan II vient de monter sur le trône et la monarchie se cherche encore des motifs de légitimation. Le mouvement nationaliste, quant à lui, tient à s’approprier la mission de forger au Maroc une identité musulmane irréprochable et indivisible. C’est dans ce contexte que les adeptes bahaïs sont arrêtés et jugés au tribunal de Nador. A quelques jours de l’ouverture du procès, en décembre 1962, l’Etat marocain n’a d’autre choix que de justifier ces arrestations. Le débat se focalise sur le droit ou non pour un musulman de renier sa foi. Une question qui relève de la liberté de conscience et qui est évoquée dans l’article 6 de la toute nouvelle Constitution voulue par Hassan II : « L’islam est la religion de l’Etat qui garantit à tous le libre exercice des cultes ». Tous ? Pas tout à fait. En réalité, ne sont concernés implicitement que les deux autres religions du Livre, reconnues par le Coran. Lors d’une conférence de presse à la veille du procès, Hassan II coupe court à toute autre interprétation de l’article 6 : « Les cultes hébraïque et chrétien pourront s’exercer en toute liberté […], ce qui ne veut pas dire que demain le Maroc, dans son ordre public, acceptera […] la secte des bahaïstes ou d’autres sectes, qui sont de véritables hérésies ». La plus haute autorité religieuse et… juridique du pays a tranché. Les inculpés de Nador sont en fait condamnés avant même d’avoir comparu devant la justice. Au-delà du jugement personnel du roi, le tribunal s’acharne sur le caractère dangereux de la secte, allant jusqu’à brandir la menace qui pèse sur « l’intégrité du Maroc et de sa religion officielle ». L’islam, hors des frontières du royaume, n’est pas non plus à l’abri du bahaïsme. D’après Mohammed Berrada, alors directeur du cabinet du ministre des Affaires islamiques, « son « Vatican » se trouve en Israël et constitue un instrument dans le jeu du sionisme pour détruire le monde arabe et les lieux saints ». L’accusation fait référence au Centre mondial bahaï qui se trouve à Haïfa, lieu où vécut et mourut le fondateur Baha Allah, plus d’un demi-siècle avant l’existence de l’Etat d’Israël. Finalement le verdict tombe : trois accusés sont condamnés à la peine capitale, cinq à la réclusion perpétuelle, l’un écope d’une peine de quinze ans de prison et seuls cinq sont acquittés.

La presse crie au scandale
« Le bûcher de Nador », « Inquisition au Maroc » ou encore « Les hérétiques de Nador ». La presse ne se fait pas prier pour donner à l’affaire des bahaïs une dimension historique. Le quotidien français Le Monde est parmi les premiers à oser la comparaison avec la période la plus sombre de l’Eglise catholique. Les médias marocains progressistes ne sont pas en reste et expriment clairement leur malaise. La réaction la plus virulente est à mettre à l’actif de l’opposant historique et professeur d’économie Abdelaziz Belal. Dans les colonnes de l’hebdomadaire progressiste Al Moukafih, il se livre à un véritable pamphlet : « La condamnation à mort et à la prison perpétuelle d’êtres humains pour « hérésie  religieuse » relève des méthodes barbares de l’Inquisition médiévale, méthodes sur lesquelles l’Histoire a déjà prononcé son verdict de condamnation sans appel et que toute l’humanité a réprouvées en accédant aux valeurs démocratiques fondamentales ». Il poursuit en accusant les instigateurs de l’affaire : « Ceux qui ont monté le procès de Nador ont certainement voulu créer une diversion pour détourner le peuple marocain de la lutte en faveur de ses aspirations à la libération, à la démocratie et à la justice sociale, et tenter de l’asservir au nom de l’intolérance religieuse ». Le Parti communiste marocain, dissout pour des raisons religieuses en 1959, ne manque pas l’occasion de rappeler les dérives d’intolérance du régime, sous couvert de l’islam. La communauté juive du Maroc exprime également son inquiétude, d’autant qu’elle est en train de vivre l’une des périodes les plus difficiles de son histoire au royaume. Les juifs mettent en avant leur longue et malheureuse expérience en matière de persécution. Un article de la revue juive Terre Retrouvée fait le constat suivant : « Nous ne sommes plus dans la très catholique Espagne du XVe siècle, nous sommes dans le royaume islamique du Maroc du XXe siècle ».

Guédira et El Fassi croisent le fer
Outre son aspect religieux, l’affaire des bahaïs marocains donne lieu à un étonnant règlement de compte politique. Par voie de presse interposée, le ministre de l’Intérieur, Ahmed Réda Guédira, et le ministre des Affaires islamiques, Allal El Fassi, se livrent à un véritable duel. Un éditorial du journal Les Phares, fondé par le ministre de l’Intérieur, rappelle aux lecteurs l’article 10 de la Constitution : « Nul ne peut être arrêté, détenu que dans les cas ou les formes prévus par la loi ». L’auteur, que certains soupçonnent d’être Guédira lui-même, se demande ensuite : « Quelle est, au Maroc, la loi écrite prévoyant et punissant de peine de mort l’atteinte à la loi religieuse ? ». Agacé qu’un autre éminent membre du gouvernement prenne une position aussi claire et contradictoire, Allal El Fassi s’indigne des propos de Guédira dans « son » journal, Al Istiqlal : « Allons-nous retourner à l’ère de la lutte entre le pouvoir judiciaire et le pouvoir administratif ? […] quant au bahaïsme, le roi a suffisamment dit dans sa conférence de presse que protection était accordée aux religions du Livre mais non aux hérésies et aux sectes ». En convoquant les propos de Hassan II, Allal El Fassi semble à court d’arguments. Il finit par céder lors du Ve congrès national du Parti de l’Istiqlal, en janvier 1963 : « Je constate une réorientation surprenante dans l’esprit de l’islam à travers la campagne entreprise par M. Guédira et certains fonctionnaires. Cette réorientation ne peut être approuvée. Elle justifie mon départ du gouvernement ». Sous l’effet de la pression internationale, les 14 détenus sont finalement libérés le 18 décembre 1963, à l’issue du jugement en appel. Quelques jours auparavant, lors d’un voyage aux Etats-Unis, Hassan II déclarait : « Je ne suis pas d’accord, personnellement, avec la condamnation à mort des bahaïstes du Maroc. Si le jugement d’appel confirmait la première sentence, j’userais de mon droit de grâce ». Comme si de rien n’était…

Par Sami Lakmahri

Objectif paix sur la terre

Bien que structuré en mouvement religieux en 1863 par Baha Allah, le bahaïsme remonte au début du XIXe siècle.  A cette époque, la Perse développe différents courants spirituels qui souhaitent assouplir la rigidité de l’islam chiite. L’influent mollah Hussein fait la rencontre en 1844 d’un jeune érudit du nom de Mirza Ali Mohammed. Le mollah voit en lui le Mahdi censé être le douzième imam qui révélera les mystères divins. Celui que l’on surnomme « Bab » (la Porte – qui mène à la connaissance de Dieu), attire de nomreux disciples grâce à une théorie simple et efficace. Le Bab reconnaît un Dieu unique et éternel. Ses prophètes, Moïse, Jésus et Mohammed, sont la réalité d’une volonté divine. Ce constat faisant, l’objectif est de réconcilier les religions du Livre et d’instaurer la paix dans le monde. Très rapidement, ceux que l’on appelait encore les Babis subissent la persécution du Shah d’Iran. Mort en exil, le Bab laisse un héritage idéologique à un prisonnier babi du nom de Mirza Hussein Ali, surnommé Baha Allah. Une fois libéré, ce dernier entreprend l’unification et la structuration du mouvement. Il se fait à nouveau incarcérer par le calife ottoman à Saint-Jean d’Acre (Palestine), avec l’accord du Shah de Perse. Il rédige alors les textes fondamentaux du bahaïsme. Aujourd’hui, la communauté bahaïe mondiale est estimée à quelque 3 millions d’adeptes.

Tags: Baha AllahEtat d’Israël
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Commentaires 2

  1. Elhammouti Mohamed Najib says:
    2 ans ago

    Neveux de feu Mohamed Maanan et de Bouarfa, bahai’s…
    Tous mes respects à leur mémoire.

    Répondre

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