Comme beaucoup d’humanistes occidentaux, François Rabelais (1490–1553) s’est vivement intéressé à la langue des « Maures ». C’est à la suite d’un voyage à Rome, en juillet 1535, qu’il décide de prendre des cours d’arabe. Rabelais raconte lui-même qu’il s’est instruit auprès d’un évêque d’Arménie, qui maîtrisait la subtilité de la langue du Coran. Il faut dire que l’arabe est, à cette époque, la langue scientifique internationale. Elle est également synonyme de raffinement et d’érudition. La soif de savoir de Rabelais le pousse à étudier la médecine, et plus particulièrement l’anatomie. C’est donc dans ce dessein qu’il s’emploie à l’apprentissage difficile de l’arabe, pour mieux suivre les préceptes de son « idole » Avicenne (980-1037). Plus tard, il n’hésite pas à utiliser des terminologies arabes dans ses traités d’anatomie. Conscient de l’apport universel et indispensable des sciences arabo-andalouses, François Rabelais, dans la fameuse lettre de Gargantua à son fils Pantagruel (les deux géants qui sont les personnages principaux de son œuvre-phare), insiste sur les connaissances à ne pas négliger : «Puis, soigneusement, lis les livres des médecins grecs, arabes et latins pour avoir une parfaite connaissance de cet autre monde qu’est l’Homme» (Pantagruel, 1532).
Aucun Résultat
View All Result
Oui c’était Zamen,du temps ou l’arabe avait un poids scientifique,littéraire …la langue des érudits ,quoi ! aujourd’hui , c’est une langue qui agonise
Lorsque le monde parlais Arabe, et il reparlera arabe
Qui n’avance pas recule .notre present aveugle a effacé notre passé et notre avenir
Je crois avoir lu que Léonard de Vinci maîtrisait aussi l’Arabe pour les mêmes raisons, un peu comme aujourd’hui les chercheurs doivent maîtriser l’anglais.