Pendant plusieurs décennies, Ahmed Réda Guédira a été à la fois l’ami de Hassan II et l’un de ses conseillers les plus influents.
Au début du Protectorat français au Maroc, Thami Gdira et Fatma Bent Benali Al Hahiyya (de Haha, tribu berbère du sud-ouest) vivent tranquillement dans une rue sans issue de Rabat, appelée Zaki. L’impasse Zaki se situe dans l’ancienne médina de la nouvelle capitale du pays. En ce début d’année 1920, ils ont déjà trois enfants, dont deux filles. Fatma est enceinte et le couple espère un autre garçon. Leur vœu est exaucé : un petit garçon au teint clair et aux traits fins vient au monde la même année. Pour remercier le Prophète de ce don du ciel, les deux parents le baptisent Ahmed, deuxième prénom du prophète Mohammed.
Le père, d’origine andalouse, trime toute la journée pour subvenir aux besoins de sa progéniture. C’est un boutiquier ingénieux, loin de vivre dans la misère. Mais il n’est pas riche non plus. Pour arrondir ses fins de mois ou pour payer les fournitures scolaires de ses enfants, il a parfois besoin de l’aide de son frère, El Haj Larbi Gdira.
Après quelques années passées à l’école coranique du quartier, le petit Ahmed, qui n’est ni très brillant ni mauvais élève, mais qui a de la suite dans les idées, est inscrit par son père à l’école du alim et qadi Mohamed Bennani. Celui-ci, pour la petite histoire, n’est autre que le père de Ghita Bennani, future épouse de Mehdi Ben Barka, d’ailleurs né la même année que le petit Ahmed, dans une rue voisine de celle des Gdira. Ahmed semble avoir des dons particuliers pour la langue du colon. Il la parle parfaitement dès l’école primaire.
Par Maâti Monjib
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À la rédaction de Zamane, il s’agit d’une photo de Abderrahim Bouabid alors ministre de l’Economie, et non de Ahmed Réda Guédira
La photo illustrant l’excellent article est celle de Abderrahim Bouabid. Une photo de Ahmed Réda Guédira serait la bienvenue. Merci Mâati Monjib pour la pertinence des informations apportées aux lecteurs.
Réda Guédira ne figure pas sur cette photo. il y a sans doute une erreur.
Est ce l’ecrit d’un historien ou bien d’un militant ayant épousé les mêmes principes et les mêmes vues ? Mais certains de ses adversaires ont affirmé que Gdira a refusé de defendre des nationalistes devant les tribunaux de l’occupation.. d’autres ont.considere qu’il était assoiffé d’argent .Moi pour l’avoir l’avoir rencontré trois ou quatre fois j’en garde le souvenir de quelqu’un dont l’elocution était laborieuse et l’accent déplaisant. Paix à son âme .