Décédé le 7 novembre dernier à Paris, ville où il s’est exilé en 1963, Rachid Skirej va finalement être enterré au Maroc. Sa dépouille devrait arriver vendredi prochain à Tanger où l’attendra un comité d’accueil composé de sa famille et de certains de ses anciens compagnons. Nationaliste de la première heure puis membre actif de l’UNFP (Union National des Forces Populaires), Rachid Skirej est notamment connu pour avoir intégré l’appareil sécuritaire de l’Etat après l’indépendance. Un poste qui lui permet d’assister aux dérives autoritaires du régime qu’il tentera de combattre auprès des forces progressistes. Il quitte le Maroc pour se réfugier en France où il était considéré jusqu’à sa mort comme le dernier témoin clé de l’affaire Ben Barka. Une cérémonie d’hommage s’est tenue vendredi dernier à Paris avec la présence d’anciens camarades tels que Mohamed Mokhliss, du représentant du Forum Equité et Justice et de Bachir Ben Barka, fils de Mehdi. D’après les informations recueillies par Zamane, les tractations pour son rapatriement n’ont fait l’objet d’aucun obstacle de la part de Rabat. Sa dépouille est symboliquement attendue sur le tarmac de l’aéroport de Tanger le vendredi 18 novembre, soit la date commémorative du retour du sultan Ben Youssef en 1955.
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