Face à l’occupation française, les mouvements de résistance dans les pays du Maghreb s’organisent tant bien que mal. En déficit humain et logistique, chacun d’eux tente d’une manière isolée de mener des actions armées clandestines contre l’occupant. Cette version de l’histoire occulte néanmoins un acteur majeur de la région, fervent défenseur de l’unité maghrébine. Ben Abdelkrim Al Khattabi. L’émir du Rif est en effet l’instigateur d’une organisation secrète dont la trace est restée discrète. Il s’agit de l’Armée de Libération du Maghreb Arabe (ALMA) fondée depuis son exil du Caire au cours de l’année 1951. Ben Abdelkrim ne conçoit alors pas des indépendances morcelées des pays de la région. C’est ainsi qu’il rassemble et forme de jeunes officiers marocains, algériens et tunisiens. Malgré l’organisation de quelques missions commandos, l’ALMA se heurte rapidement aux clivages entre les différents mouvements nationalistes représentés au Caire. Al Khattabi et ses partisans sont en faveur d’une résistance totale et une union fusionnelle des peuples de la région, tandis les clans de Habib Bourguiba et Allal El Fassi optent plutôt pour une stratégie pays par pays, dans l’optique d’arriver à des compromis par la négociation. Ils ont finalement le dernier mot.
Aucun Résultat
View All Result