Le ministère algérien des Affaires étrangères interdit aux universitaires du pays toute collaboration académique avec des organismes marocains. Une étape de plus dans le gel des relations entre les deux voisins…
Plus de congrès, de conférences, de partenariats ou encore de collaborations médiatiques. C’est par une note vindicative, adressée début juillet aux recteurs des universités algériennes, que le ministère des Affaires étrangères scelle une étape de plus dans l’hostilité envers le Maroc. Une information non officielle, mais qui a fini par fuiter dans la presse marocaine. La note des autorités algériennes précise, par ailleurs, l’origine de cette interdiction. Il s’agit de la collaboration d’universitaires algériens avec la «Revue Al Bahit des études et des recherches juridiques et judiciaires», éditée au Maroc. Toujours selon la note attribuée au département de Ramtane Lamamra, cette revue «a déjà publié des articles hostiles à l’Algérie, qui défendent les thèses marocaines sur la question du Sahara». De fait, il est demandé aux universitaires concernés qu’ils «se retirent immédiatement» du comité scientifique de la publication marocaine. Un ordre qui s’est étendu à toute autre forme de collaboration académique. La crise entre les deux pays voisins continue donc de s’envenimer et touche désormais des domaines que le bon sens pensait à l’abri.