« L’honneur de la France est bafoué ». C’est ce que retient la Nation française lorsque son représentant Pierre Deval s’est vu asséner un coup de « chasse-mouche » par Hussein Dey , souverain de la régence d’Alger le 30 avril 1827. L’événement qui n’aurait pu être qu’anecdotique, débouche finalement sur une occupation qui a duré plus de 130 années. La célèbre « affaire de l’éventail » qui en réalité n’en était pas une, servit de prétexte et de justification parfaite aux yeux de l’opinion publique française, permettant ainsi aux colons d’assouvir leur désir d’expansionnisme. Par contre, ce que le public sait moins, ce sont les raisons de geste du Dey d’Alger. Deux facteurs l’ont conduit à agir de la sorte. Le premier concerne un non paiement d’une dette contractée par la France dès 1794. Alors en pleine révolution et asphyxiée de toute part, la Convention puis le Directoire se sont vu vendre par Alger, des millions de tonnes de blé payableS ultérieurement et sans intérêts. 30 ans plus tard, la France pacifiée ne rechigne toujours pas à rembourser sa dette. La seconde raison concerne une promesse non tenuE du même Deval, de ne pas fortifier un entrepôt commercial français du nom de Calle à 500 kilomètres d’Alger. Pendant l’entrevue le 30 avril 1827, le ton est monté, le dey d’Alger s’emporte et Duval l’aura bien mérité.
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