Avant de devenir l’un des plus célèbres quartiers de Casablanca, Sidi Maârouf est d’abord un personnage historique. En tant que Saint, sa mémoire est bien sûr occultée par la légende. De son vrai nom Sidi Ali Mhammed Ben Youssef, cet homme loué pour sa loyauté et son honnêteté, serait un descendant chérif de Moulay Driss Premier. Il tient son appellation du fait qu’il répétait sans cesse la phrase : «Donner moi l’aumône (el maârouf) que je la transmette au fqih». Très impliqué dans la communauté religieuse, le personnage est cité dans les documents officiels du temps du sultan Hassan Premier. Il aurait donc vécu au cours du XIXème siècle. Son exploit le plus connu n’est rapporté que par la tradition orale. Un jour, lors d’un trajet, Sidi Maârouf croise un groupe d’infirmes qui prient au bord de l’oued Bouskoura. Il décide alors de se joindre à eux, et quand vient son tour d’invoquer et de supplier le Tout Puissant, les hommes de l’assemblée s’évanouissent. A leur réveil, une surprise les attend. Les aveugles retrouvent la vue et les infirmes l’usage de leurs membres… La liste des saints concernant Casablanca et sa périphérie comporte plus d’une trentaine de noms comme Sidi Abderrahmane (le marabout reclus sur l’îlot de la plage de Aïn Diab, et qui aurait possédé l’étrange pouvoir de marcher sur l’eau et de communiquer avec l’au-delà) ou encore Sidi Mohamed Moul Essabiane (le protecteur des enfants) et d’autres comme Sidi Mohammed Mers Soltane (spécialiste de la médecine).
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