Le très riche site archéologique de «Carrière Thomas I» vient de livrer un autre de ses secrets. Un nouveau reste humain fossile de première importance y a été déterré.
Les archéologues Abderrahim Mohib et Jean-Paul Raynal ont eu raison de se battre pour la sauvegarde du site archéologique casablancais de «Carrière Thomas I». Aujourd’hui, les résultats positifs se succèdent. Dernier en date, la découverte au mois de novembre dernier d’une diaphyse de fémur rapportée à Homo rhodesiensis (ancêtre de l’Homo sapiens). Ce fémur humain est l’une des rares découvertes sur le continent africain couvrant la période dite Pléistocène Moyen (de 780 000 à 125 000 ans avant notre ère). Des datations récentes de cet ossement précisent que son âge serait au minimum de 500 000 ans. Nos ancêtres casablancais vivaient donc à notre place, il y a un demi million d’années. Les deux archéologues en apprennent davantage grâce à cette découverte : «Ces restes renseignent sur la taille, la robustesse et la locomotion de nos lointains prédécesseurs. Le spécimen de Casablanca nous montre aussi que ces hommes pouvaient être la proie de carnivores et de charognards». Rappelons que les fouilles opérées à Thomas I sont menées dans le cadre de la coopération maroco-française en matière d’archéologie avec le concours du Département d’évolution humaine de l’Institut Max Plank de Leipzig et de la Région Aquitaine.