Les Français l’appellent le « contre-terrorisme ». Une expression qui englobe l’action violente envers les nationalistes marocains et les Français sympathisants de l’indépendance du royaume. Ce mouvement atteint son apogée au milieu des années 1950 et semble alors couvert par les autorités du Protectorat. Chronique d’une violence trop souvent oubliée…
«Contre le terrorisme, la répression s’avérait impuissante, on ne pouvait le combattre efficacement qu’à la condition de le suivre sur son propre terrain, de le paralyser par ses propres moyens. S’il est des hommes qui ont volontairement assumé ces risques, je ne saurais les condamner. Dans un milieu viril, le terrorisme appelle infailliblement le contre-terrorisme… Œil pour œil, dent pour dent». Les Français radicaux du Maroc ne s’en cachent pas. Sous la plume du journaliste Camille Aymard, leur position est sans ambigüité. La violence à l’encontre des nationalistes et de leurs sympathisants est, à leurs yeux, parfaitement légitime. Cet article est paru dans le journal « Maroc Presse », organe proche des ultras et des partisans du maintien du colonialisme. Mais avant cela, d’autre épisodes viennent rendre plus complexes encore les affaires marocaines. Car le combat des années 1950 ne se résume pas à l’affrontement entre Français et Marocains. L’équation devient plus sombre avec la déposition du sultan Mohammed Ben Youssef en août 1953.
Sami Lakmahri
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