Si le début des Bimaristans au Maroc se situe avec les Almohades, plus précisément à la fin du XIIème siècle, et s’ils se sont bien développés avec les Mérinides, leur implantation ne tient pas d’une politique d’État, mais de la volonté de quelques califes et sultans.
Les lieux de soins où se rendaient les Marocains du Moyen Âge variaient, dans l’espoir d’obtenir une guérison des maux qui les affligeaient. Mettons de côté les endroits où se pratiquait une «médecine» populaire, artisanale ; mettons aussi de côté les sanctuaires et marabouts : intéressons-nous aux centres appelés «Dar al-marda», littéralement les «maison des malades», et que l’on connait plus généralement par le nom de «Bimaristans», un mot d’origine persane (plus tard, le nom devient «Maristan» et désigne essentiellement les établissement dédiés à la santé mentale), dont les plus importants se trouvaient dans les deux capitales du Maroc médiéval : Marrakech et Fès. Les premières références aux Bimaristans remontent à l’époque almohade, plus précisément à l’époque du calife Yacoub ben Abdelmoumen, dit Al-Mansour (1184-1198), qui choisit d’établir un Bimaristan à Marrakech entre 1184 et 1192. Il était connu sous le nom de «Dar al-Faraj» (la maison de la délivrance), et son emplacement n’est pas connu aujourd’hui.
Par Mohammed Yassir El Hilali
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