Rituel musulman par excellence, la fête du sacrifice était pourtant déjà célébrée au Maroc avant l’arrivée de l’islam. Retour aux sources d’un rite qui doit autant à l’histoire qu’à la religion.
Personne n’ignore l’histoire du prophète Ibrahim, prêt à sacrifier son propre fils en signe de soumission à Dieu. Mais est-ce bien là la seule origine de l’Aïd El Kébir ? Au Maroc, comme ailleurs dans le monde musulman, le sacrifice du mouton est un acte religieux scrupuleusement respecté. Il fait partie d’un ensemble de pratiques qui, croit-on, retranscrivent les commandements du Coran et de son messager, le prophète Mohammed. Pourtant, le livre saint ne fait jamais allusion à une obligation de sacrifice. L’injonction est plutôt à comprendre au sens symbolique : Dieu, en ordonnant à Ibrahim de sacrifier ce qu’il a de plus cher, à savoir sa progéniture, fait appel à la confiance aveugle des croyants. A l’époque de l’avènement de l’islam, où toute pratique de sacrifice humain ou animal est facilement assimilée aux rites païens et au totémisme, très fréquents dans la région de La Mecque, c’est sans aucun doute le moyen le plus commode de réaffirmer la suprématie d’Allah et la soumission absolue que lui doivent les croyants.
En réalité, l’événement célébré ne correspond pas au sacrifice d’Ibrahim. L’aïd marque en effet la fin du pèlerinage à La Mecque et a lieu chaque année, le 10 du mois de Dhou al Hijja, dernier du calendrier musulman. La véritable sacralité de cette période de l’année repose en fait sur le haj qui, lui, est en revanche explicitement formulé comme un devoir pour tout musulman qui en a les moyens.
Par Sami Lakmahri
La suite de l’article est dans Zamane N° 13
Un excellent travail de recherche.
à défaut de Savoir Théologique, merci de traiter les sujets religieux avec un minimum de rigueur académique, et d’honnêteté intellectuelle. « L’injonction est plutôt à comprendre au sens symbolique ». Cette affirmation démontre une au moins une mauvaise recherche, voire une ignorance flagrante de ce qu’est ce rite dans la religion musulmane. Dans le Coran, il est écrit « Prie pour Dieu et Sacrifie » (Al Kawthar). Tout comme la prière, les modalités pratiques de ce rite sont précisée dans la Sounna, les actes et paroles du prophète.
Imad, qu’est ce que tu racontes? Sourate Al Kawtar est une sourate pré-Hégire. Or, le pèlerinage et le sacrifice sont après el Hijra. En plus, le « sacrifice » dans cette sourate fait écho aux sacrifices de l’homme dans sa vie pour l’abondance dans l’au delà (Al Kawtar faisant référence à un fleuve du Paradis).
Donc à défaut d’esprit d’analyse, évite de critiquer un des rares magazines qui apporte un peu de culture dans ce pays.
Je te cite: « le livre saint ne fait jamais allusion à une obligation de sacrifice. », et pourtant la sourate que tu mentionne y fait reference.
Sinon, tu remarqueras que mon commentaire est une invitation à plus de rigueur, et non une critique. J’aime beaucoup personnellement le traitement de vos articles, mais ca me choque de lire « aucune allusion » alors qu’il y en a au moins une.
Pour une étude plus poussée du sens de la sourate etc.. je ne suis absolument pas qualifié pour répondre, mon savoir théologique est extrêmement restreint malheureusement. Si tu pouvais m’éclairer par rapport à ça par des references vérifiables, je ferai obligatoirement l’effort de me renseigner.
Entre temps, voici une autre référence dans le livre saint:
http://c00022506.cdn1.cloudfiles.rackspacecloud.com/22_33.png
Sahih International
For you the animals marked for sacrifice are benefits for a specified term; then their place of sacrifice is at the ancient House.
Bonjour Imad,
Merci pour ta réponse.
1 – je ne suis qu’un lecteur comme toi qui apprécie les articles de Zamane. Je ne travaille pas pour le journal donc pas besoin de me citer, je n’ai pas écrit cet article.
2 – Je suis d’accord avec toi qu’il n’est pas juste de dire qu’il n’y « aucune allusion ». Mais je ne pense pas que cela valait la peine de critiquer le travail journalistique quand tu donnes un mauvais exemple derrière… et d’autant plus que l’article parle d’allusion d' »obligation »
3 – Je pense que l’exemple de Michel Verbeke tiré de Sourate El Hajj est plus juste. Merci pour la référence. Je citerai plutot Verset 26-30 d’ailleurs.. et je ne pense pas que ce soit une obligation à proprement parler, plutôt un exemple à suivre pendant El Hajj mais je ne suis pas qualifié pour juger parfaitement également
Bonne continuation
Je n’avais aucune idée que je donnais un mauvais exemple, ça me paraissait plutôt clair dans Al Kawthar, mais la réponse de Galek m’a orienté vers une tout autre approche de lecture, et je dois dire qu’il a tout a fait raison de voir la sourate dans le contexte.
Sinon ma critique ne partait franchement pas d’un mauvais sentiment. C’est une objection constructive, et une reaction légitime lorsque l’on lit ce qui a été écrit. D’autant plus que la référence vers sourate al haj, je l’ai sortie de Wikipedia.
Et pour finir je me répète en félicitant Zamane pour la qualité de leurs articles. C’est un magazine d’Excellence, et je remercie leur staff du boulot qu’ils font!
A chaque communauté, Nous avons assigné un rite sacrificiel, afin qu’ils prononcent le nom d’Allah sur la bête de cheptel qu’Il leur a attribuée. Votre Dieu est certes un Dieu unique. Soumettez-vous donc à Lui. Et fais bonne annonce à ceux qui s’humilient,} S. 22, V. 34,
Al-Hajj 22.33. Libre à vous d’en tirer profit jusqu’au terme fixé. Puis leur immolation aura lieu auprés du Temple antique.
voici pour appuyer les dires du frére Imad