Elle est, en Espagne, la grande référence dans l’histoire du Maroc et plus particulièrement celle de la région du Rif durant la période du protectorat espagnol (1912-1956). Maria Rosa de Madariaga s’est éteinte, hier 29 juin, à l’âge de 85 ans. Historienne engagée contre l’impérialisme et l’idéologie néocoloniale, elle se distingue en Espagne par ses publications tranchantes et ses prises de positions audacieuses, notamment sur la question de la guerre du Rif. Selon l’agence de presse espagnole (EFE), Maria Rosa de Madariaga a toujours essayé de « faire revivre » dans la mémoire collective espagnole ce que la relation entre l’Espagne et le Rif a signifié pour le pays, depuis la colonisation, l’exploitation minière et agricole, et jusqu’à la résistance amazighe contre l’occupation espagnole. Elle estimait qu’il était « fondamental » que les relations entre l’Espagne et le Maroc soient fondées sur la connaissance mutuelle et sur une soif d’apprendre « toujours plus grande », condition indispensable à la tolérance et au respect dont les pays voisins ont besoin. Diplômée en langue à la Sorbonne et en littérature et civilisation arabe de l’Institut des langues et civilisations orientales de Paris, Maria Rosa de Madariaga avait une parfaite maîtrise du français, ce qui lui a permis une longue et fructueuse collaboration avec notre magazine Zamane, qui perd là une experte de talent, une collègue et aussi une amie.
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