Aziz Belal laisse à la postérité l’image d’un intellectuel de grande qualité. Sa carrière universitaire se double de celle d’un dirigeant politique de gauche. Il passe au moins autant de temps dans les amphis que dans les réunions et meetings de son parti.
Belal est né à Taza en 1932 dans une famille de condition modeste. Il pourra cependant suivre des études brillantes à Oujda où il obtient son baccalauréat en 1951. Dès ses années de lycée, il s’engage dans le combat pour l’indépendance du Maroc. À dix-neuf ans, il adhère au Parti communiste marocain et s’inscrit en droit et sciences économiques à Rabat. Il continuera ses études à l’université de Toulouse où il soutient une thèse de troisième cycle. De retour au Maroc, devenu indépendant, il est chargé d’une importante mission d’études et de planification au sein du ministère de l’Economie et des Finances. Il y travaille en étroite collaboration avec Abderrahim Bouabid, Abraham Serfaty et d’autres hauts cadres marocains et français. Belal s’impose par sa grande capacité de travail et devient, à vingt-six ans, secrétaire général du ministère de l’Emploi et des Affaires sociales, détenu par Maâti Bouabid. Il en démissionne une année plus tard à la demande du Parti communiste marocain (PCM), son parti. Celui-ci vient d’être interdit par la justice qui, pour ce faire, s’appuie illégalement sur une déclaration du roi Mohammed V contre les idéologies matérialistes. Il est l’un des rares cadres supérieurs à quitter son travail à la demande du PCM. En fait, trois années par l’accès du pays à l’indépendance, les consciences commencent à basculer.
Par Maâti Monjib
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