Kim Jong-il, dernier grand dictateur communiste de la planète, est mort officiellement le 17 décembre dernier. Il laisse derrière lui une particularité unique au monde : une succession dynastique à la tête d’une république communiste, la seconde depuis le «père fondateur» Kim il-Sung, mort en 1994. L’histoire de la Corée du Nord est intrinsèquement liée à celle de la Guerre froide que se sont livrés Américains et Soviétiques. Le partage de la Corée décidé lors de la Conférence de Yalta, en 1945, est un prélude à la terrible guerre de Corée entre anciens membres de la guérilla communiste, au nord, et forces pro-américaines, au sud. Le conflit débute en 1950 et cause la mort de près d’un million et demi de Coréens. La violence de la guerre éloigne le rêve d’une réunification de l’île. Kim il-Sung est alors le chef militaire le plus puissant du Nord. Il devient en 1972 le président de la République populaire démocratique de Corée. Son égo et son idéologie font évoluer sa politique vers un culte de la personnalité sans limite. A sa mort, en 1994, son fils, Kim Jong-il, lui succède et dirige le pays d’une main de fer. Il accentue l’isolationnisme de la Corée du Nord et s’illustre par des essais de tirs nucléaires menaçants. De plus, une famine sans précédent aurait tué près de deux millions de personnes au début des années 2000. Après sa mort, l’avenir du pays reste incertain, tant la personnalité et les projets de son fils, l’actuel dirigeant Kim Jong-un, sont énigmatiques.
Aucun Résultat
View All Result