À l’été 1945, bien qu’ils soient venus célébrer la fin de la guerre à Paris, le sultan Ben Youssef et son fils sont en mission. Ils viennent plaider la cause du nationalisme marocain. Un épisode resté inconnu, mais dont Hassan II révèle les coulisses dans son livre entretien « Mémoires d’un Roi » : «Mon Père a rencontré le général de Gaulle et lui a remis le mémoire de quarante pages que je venais d’achever (un mémoire synthétisant l’ensemble des revendications des nationalistes marocains à l’adresse du Protectorat, ndlr). Le Général lui a dit : « Sire, je ne suis pour l’instant qu’à la tête d’un gouvernement provisoire mais, lorsque je serai en mesure de pouvoir mener les affaires, soyez assuré que je prendrai en compte ce mémoire »». Le héros de la libération française accepte, en guise de bonne foi, de mettre fin à l’exil gabonais de Allal El Fassi et Mohamed Bel Hassan El Ouazzani, les deux têtes d’affiche du mouvement national marocain, et aussi de demander l’éviction du résident général Gabriel Puaux, implacable fossoyeur des nationalistes.
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