Une mission civilisatrice contre l’obscurantisme, une lumière dans les ténèbres. C’est ainsi que sont vendues les entreprises de colonisation par les grandes puissances européennes. Le cas de la France au Maroc ne fait pas exception, et pourtant, le discours est souvent loin de la réalité. C’est le cas sur la question de la pratique de l’esclavage au Maroc. Abolitionniste par décret depuis seulement 1848, Paris malgré sa politique «civilisatrice», ne semble pas en faire un cheval de bataille. Plus de dix ans après le traité du Protectorat en 1912, plusieurs marchés d’esclaves subsistent encore, le plus fameux étant celui de Marrakech, mitoyen de la célèbre place Jamaâ El Fna. La politique de Lyautey au Maroc, qui consiste à ne pas bousculer l’ordre religieux et social qui détermine depuis des siècles l’organisation de la société marocaine, provoque un laxisme sur la question de l’esclavage. Le Protectorat ne se penche sur la problématique qu’en 1920, date de la publication d’une circulaire prônant la fermeture des marchés d’esclaves dans l’empire chérifien.
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