La doctrine sioniste fait tellement de ravages qu’il est inconcevable pour ses acteurs de s’afficher publiquement dans un pays à majorité musulman. C’est donc dans un Maroc sous Protectorat français que des associations sionistes ont pu légalement tenir leurs activités. En avril 1949, par exemple, les autorités françaises délivrent une licence pour l’établissement de l’association « Kadima » (« En Avant », en hébreu). Son objectif affiché était de convaincre les membres de la nombreuse communauté juive au Maroc de s’exiler vers Israël, tout fraîchement reconnu et établi par l’ONU. « Kadima » fait alors construire des camps dans les villes de Casablanca, Fès et Marrakech afin de préparer le départ des citoyens marocains inscrits sur les listes de l’organisation. Plus tôt, en 1926, Jonathan Thurtz, un sioniste polonais, s’installe à Casablanca avec pour mission de créer « L’avenir Illustré », un journal qui promeut la cause du sionisme. Ce n’est que pendant les années 1950 que ces organisations œuvrent dans l’ombre, toujours dans le même but : encourager l’exil en Israël.
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