Hafsa Bint Al-Hajj, connue aussi par Hafsa Ar-Rukunya, est une poétesse qui a marqué l’Andalousie du XIIe siècle. Ses vers et ses amours ont fini par retenir l’attention des historiens arabes.
C’est une poétesse grenadine qui a vécu aux temps des Almohades qui, tout rigoristes qu’ils avaient la réputation d’être, lui ont permis, semble-t-il à leur corps défendant, de mener une vie libre, voire scandaleuse si l’on considère les critères de religiosité admis. Mais, il est vrai que nous sommes en Espagne andalouse et musulmane où les femmes se sont toujours imposées. Il est vrai que nous sommes à Grenade, ville où pullulaient les poètes, voire les poétesses. Au surplus, tout le monde n’est pas poétesse, qui plus est talentueuse. Tout le monde n’est pas belle, séductrice, renommée, comme l’était cette Hafsa qui régnait sur Grenade et sur la vie de laquelle les plus grands chercheurs se sont penchés tant ses poèmes étaient et sont encore appréciés pour leur sincérité et leur spontanéité. Ibn al Khatib, poète de Grenade (1313-1374) et homme politique, la qualifiait de perle unique de son époque, par sa beauté, sa distinction et son talent. D’autres auteurs l’ont déclarée incomparable par sa beauté, son esprit et sa renommée.
Par Zakya Daoud
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Quel dommage que Zakia Daoud ait oublié de joindre la photo de « cette perle unique (…), par sa beauté et sa distinction »
Hélas, il n’y a pas de photos au XIIe siècle…