Le 29 octobre 1993, Mohammed VI, alors prince héritier, soutenait sa thèse de doctorat à l’Université de Nice-Sophia Antipolis. Son thème ? «La coopération entre la Communauté économique européenne et l’Union du Maghreb arabe», pour lequel il obtiendra la mention «très honorable». Mais, en réalité, l’idée lui est soufflée par son père, Hassan II. Après l’obtention d’une licence en droit (1985) avec un mémoire dédié à «l’union arabo-africaine et la stratégie du royaume en matière de relations internationales», puis d’un DES en sciences politiques (1987), Hassan II souhaite que son fils effectue un stage au sein des instances de l’Union Européenne (UE). Pourquoi ? Le roi est persuadé que les relations du Maroc avec l’Europe sont essentielles pour l’avenir du royaume. Quelques années plus tôt, en 1984, il a d’ailleurs fait une demande d’adhésion à l’UE. Hassan II appelle donc Jacques Delors, alors président de la Commission européenne, et lui demande de contribuer à l’éducation du prince héritier. Sidi Mohammed passera huit mois à Bruxelles, où il observe et prend des notes. En parallèle, son père envoie le recteur de l’Université de Rabat, Saïd Ihrai, inscrire le prince héritier à l’Université de Nice afin qu’il poursuive un doctorat avec un sujet tout trouvé : la coopération entre le Maghreb et l’Europe.
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