L’intégration des originaires de l’Afrique du Nord dans les équipes professionnelles de football évoluant en métropole est un phénomène ancien, au point qu’un journal sportif évoquait en 1938 le «pillage de l’Afrique du Nord». À la veille de la Guerre mondiale, ils sont de l’ordre d’une quarantaine : Abdelkader Ben Bouali, Riahi Rabih (Marseille), Gnaoui Souilem, Abdelkader Chibani (Red Star), Maâmar Belhadj (Reims), Aoued Meftah (Fives-Lille, puis Rennes), Saïd Benarab (Bordeaux), etc. Mais c’est surtout la carrière du Marocain Larbi Ben Barek qui va marquer l’histoire du football français. Par sa qualité de joueur d’abord. Les spécialistes le remarquèrent particulièrement lors d’un match amical Maroc-France, à Casablanca, le 11 avril 1937, où son équipe se permit de mettre 4 buts au mythique gardien Da Rui. Il fut alors recruté par Marseille, puis fit une carrière au Stade français et à l’Atletico de Madrid. Ben Barek porta bien le maillot de l’équipe de France à 17 occasions (ce qui peut paraître étonnant, car il n’était pas formellement français), entre le 4 décembre 1938 et le 16 octobre 1954 : il a alors 40 ans ! Remarquez aussi sa longévité : près de 16 ans entre sa première et sa dernière sélection en équipe de France. Et si le «haj» Ben Barek ne joua que 17 matchs avec le maillot tricolore, c’est à cause des longues interruptions dues à la Seconde guerre, rien d’autre…
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