Vendredi 8 mai dernier, la présidente du CNDH (Conseil National des Droits de l’Homme) a tenu à communiquer sur le trentenaire de l’Institution placé sous le slogan «1990-2020 : la dynamique renouvelée de l’effectivité des droits». La présidente s’est résolument placée dans l’angle historique pour revenir sur le parcours de la seule institution étatique qui s’intéresse aux droits de l’hommisme. Elle souhaite rappeler que « les mutations survenues durant les dernières décennies sous l’angle des droits humains sont justement le fruit de cette dynamique d’interaction qui a permis la libération des détenus et le retour des exilés au milieu des années 1990, en plus de la mise en place des bases du chantier de la justice transitionnelle et la création de l’Instance équité et réconciliation (IER) ». Amina Bouayach invoque ici le rôle de l’ancêtre du CNDH, le CCDH (Conseil Consultatif des Droits de l’Homme) fondé en avril 1990 sous le règne de Hassan II. Elle souhaite donc placer l’institution qu’elle préside actuellement dans la lignée du CCDH. Rappelons que cette dernière survient suite à des pressions récurrentes, tant au niveau nationale qu’à l’étranger, concernant la situation des droits de l’homme au Maroc à l’aube des années 1990. En clair, son existence réponds à des considérations politiques. En outre, le CCDH, et comme son nom l’indique, est un conseil consultatif démuni de toute prérogative exécutive. Le CNDH est, quant à lui, consacré par la Constitution de 2011 et possède un statut qui est censé lui offrir d’avantage d’autonomie. La commémoration du trentenaire de l’Institution permet au CNDH de faire de l’année 2020 l’occasion de regarder dans le rétroviseur, et de revenir sur l’évolution du respect des droits de l’Homme dans le royaume.
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