C’est l’histoire d’un mythe révélateur de la vie politique algérienne. Un Hirak historique à effet rétroactif…
Au lendemain de l’indépendance de l’Algérie, on a parlé presque autant des faits d’armes de la guerre de libération que du «trésor du FLN». Tous les fantasmes étaient permis à propos de ces fonds de soutien financier de l’effort de guerre algérien, contre un fait colonial endurci par 132 ans de présence française et des générations de colons natives de ce beau pays. Les interrogations somme toute légitimes concernaient le volume et le lieu de dépôt de ce trésor. Elles étaient l’apanage de négociants enracinés ou d’une nomenclatura produite dans l’euphorie de l’Algérie indépendante. Un détournement de la roue de l’histoire que l’on retrouvera dans nombre de pays nouvellement concernés par la décrue coloniale des années 1950 et 1960.
Un homme représentait à lui seul cette affaire dans ses tenants, ses aboutissants et ses aspects les plus scabreux : Mohamed Khider, 55 ans, secrétaire général et trésorier du FLN, froidement abattu de cinq balles par un tueur à gage, le 3 janvier 1967, à Madrid. Le martyr remplissait toutes les conditions politiques pour devenir l’homme à abattre.
Lire la suite de l’article dans Zamane N°101 (avril 2019)