Lorsque Palestiniens et Israéliens signent un accord de paix historique, le 13 septembre 1993, seuls les observateurs avertis savent que ce processus a commencé plus de 10 ans auparavant. Et que Hassan II a joué un rôle non négligeable dans le rapprochement arabo-israélien. Détails d’une implication aussi secrète que précieuse…
Après une brève hésitation, Yitzhak Rabin accepte finalement de répondre à la poignée de main tendue par Yasser Arafat. Sur le perron de la Maison Blanche, l’image fera le tour du monde. L’un des plus importants conflits de la seconde moitié du XXème siècle est en passe, croit-on, de se résorber. C’est ainsi qu’à partir du 13 septembre 1993, le mot paix n’est plus tabou dans une région du monde devenue poudrière depuis plus de 50 ans. Centre de l’attention diplomatique des plus grandes capitales, le Proche-Orient cristallise toutes les tensions internationales. Dans cet échiquier complexe, un homme tient à laisser son emprunte. Légitimé par son titre de président du Comité Al-Qods depuis 1975, le roi Hassan II ne veut pas se contenter d’un rôle de spectateur. Malgré son implication directe dans les deux guerres arabo-israéliennes de 1967 et 1973, le monarque cultive l’image d’un dirigeant modéré toujours favorable au dialogue. Hassan II profite également de la réputation de son pays, présenté comme une terre de tolérance et de vivre ensemble. Il demeure aussi une figure d’autorité respectée auprès de la très nombreuse communauté d’origine marocaine installée en Israël, surtout durant les années 1960.
Lire la suite de l’article dans Zamane N°101 (avril 2019)