En 1988, le Maroc accueille sa première Can (Coupe d’Afrique des Nations). Mais rien ne se passe comme prévu, à commencer par la cérémonie d’ouverture…
C’était en 1988, l’année de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) ; un tournoi footballistique qui n’intéressait personne à l’époque et dont la médiatisation se limitait au continent. La fin des années 1980, c’était surtout l’époque dorée du sport pour le Maroc: une équipe nationale de foot au top avec une qualification aux huitièmes de finale de la Coupe du Monde de 1986, des athlètes qui se sont illustrés aux Jeux Olympiques en 1984, puis 1988… Bref, la belle et grande époque, malheureusement loin derrière nous. « Forcément, après la Coupe du Monde, pour le Maroc la CAN est un détail. C’est la Zambie qui devait accueillir le tournoi cette année-là, mais il y a eu une guerre civile, donc c’était impossible. Juste après, le président de la Confédération africaine de football (CAF) est décédé. Le Maroc a alors proposé d’organiser la compétition et les élections de la CAF, c’est là que Issa Hayatou a été élu », relate Réda Allali, membre du groupe Hoba Hoba Spirit, et mordu de foot pour toujours. Le royaume, grand seigneur, oscille alors entre prétention (« après notre coup d’éclat à la Coupe du Monde, la CAN ne nous mérite pas») et poussée de mégalomanie (« on va leur en mettre plein la vue quand même »). D’autant que, cette année-là, le Maroc, dans un élan d’une rare euphorie, préparait déjà sa candidature pour organiser la Coupe du Monde 1994.
Par Nina Kozlowski
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