Mohamed Daoud est un des pionniers de l’action nationaliste dans le Nord marocain. Son histoire de Tétouan est une reconstruction de la mémoire de la cité, une affirmation d’identité culturelle et un regard innovant sur le passé.
La réédition récente de Târîkh Titouan de Mohamed Daoud est en elle-même un événement culturel. D’abord parce qu’elle met (presque) fin à une publication discontinue qui a duré plus de cinquante ans. Au commencement, l’auteur annonce son ouvrage par un abrégé (Mukhtasar târîkh Titouan), qui obtient en 1953 le prix littéraire de l’Institut Moulay Hassan, et paraît deux ans plus tard avec une préface de Abdallah Gannoun. En 1959 paraît un premier volume de Târîkh Titouan, présenté par Thami Ouazzani et Mohamed Bennouna dont les préfaces datent de 1957. Nous apprenons que l’œuvre est le fruit d’un labeur de plus de dix ans ; huit volumes sont annoncés ; seuls six paraissent du vivant de l’auteur. Il a fallu attendre de nombreuses années pour que le processus de publication soit débloqué grâce aux efforts déployés par Hasnae Daoud, fille de l’historien et directrice de la bibliothèque qui porte son nom. Elle fait paraître successivement les volumes qui vont du septième au onzième, puis elle enrichit le texte du douzième avec une quantité d’annotations et d’éclaircissements utiles.
Par Abdelahad Sebti
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