Nicolas Sarkozy, qui a présidé aux destinées de la France entre 2007 et 2012, se livre dans «Le temps des tempêtes» (éd. Plon) dont le premier tome vient de paraitre. Il raconte les secrets de sa relation privilégiée avec le royaume. Morceaux choisis.
«Je tenais à cette prise de contact avec le président Bouteflika tant j’étais conscient de la susceptibilité à fleur de peau de mon interlocuteur. Attendre l’automne aurait été compris comme un manque de respect envers des Algériens toujours très suspicieux s’agissant de leur indépendance. Je connaissais déjà le président algérien à qui j’avais rendu visite à plusieurs reprises alors que j’étais ministre de l’Intérieur. J’étais toujours ému au moment de le rencontrer car, à mes yeux, il demeurait l’un des derniers «dinosaures» du XXème siècle encore en fonction, et même en vie. Ayant commencé dans la carrière politique très jeune, il fut ministre à 25 ans du président Boumediène lui-même. Il occupa le poste de ministre des Affaires étrangères à 26 ans. Il avait connu et rencontré absolument toutes les grandes personnalités du monde, et notamment tous les géants du XXème siècle : Mao, de Gaulle, Churchill, Gandhi, Mandela… On pouvait l’interroger sur tous, il était inarrêtable et passionnant à force de souvenirs personnels et d’anecdotes. En sa compagnie, j’avais l’impression de consulter une bibliothèque de l’histoire contemporaine. Sa connaissance était grande. De surcroît, sur tous les sujets, son expérience était immense. Alors, bien sûr, converser avec lui prenait du temps».
Editing Zamane
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