Une série d’indicateurs laisse supposer que le «conflit du Sahara occidental», selon la terminologie onusienne, qui figure désormais parmi les plus anciens au monde, se trouve à un tournant. Avec un très net avantage pour la diplomatie marocaine…
L’actualité du dossier du Sahara marocain bouge à plusieurs niveaux, et dans plusieurs directions. D’un côté, l’Algérie, par la voix du Polisario, continue de s’accrocher au mirage d’un référendum, sans autre alternative. De l’autre, le Maroc n’a pas arrêté de marquer des points. Le plan d’autonomie proposé par le Maroc continue de constituer «la seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée», comme l’a récemment indiqué la diplomatie française. Au passage, la France a également annoncé l’ouverture d’un service consulaire pour l’octroi de visas, à partir de Laâyoune et Dakhla. Une manière d’accentuer la pression sur les voisins de l’Est… Dans le même temps, et pendant que l’administration de Donald Trump laisse entendre que le président réélu pourrait donner un coup d’accélérateur (comme celui de 2020, quand il avait officiellement reconnu la souveraineté sur l’ensemble du Sahara dit occidental ?) au règlement du dossier, la diplomatie onusienne est elle aussi en pleine effervescence. Des rumeurs circulent concernant le possible départ de Staffan de Mitsura, envoyé personnel du secrétaire général des Nations-Unies, mais aussi la remise en cause de la mission de la Minurso, arrivée à mi-mandat courant avril 2025…