La voix de Mahjoubi Aherdane a compté et tonné durant toute la seconde partie du XXème siècle au Maroc. Elle s’est éteinte dimanche 15 novembre dernier. Le militant nationaliste a succombé à une longue maladie à l’âge présumé de 99 ans. Pour la petite histoire, il est communément admis d’accoler l’épithète Zaïgh à feu Mahjoubi Aherdane. Zaïgh veut dire dans le dialectal marocain l’impénitent, voire l’insolent. En arabe classique, Zaïgh veut dire le fourvoyé, celui qui est sorti du chemin. Or la véritable épithète est Zaïkh (avec « kh »), qui veut dire dans le parler zénète le vif, le réfléchi. Jusqu’à nos jours, on dit dans le parler tamazight, «Zzikh», qui veut dire, réflexion faite. Celui qui a appelé Aherdane par Zaïkh était Ouaggouti, originaire de Berkane, ami du docteur Khatib, repris par celui-ci, puis déformé par l’usage collectif. Il s’agit bel et bien de Zaïkh (d’origine amazighe) et non Zaïgh (mot arabe).
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