A partir d’archives inédites, Zamane dévoile les dessous de la franc-maçonnerie marocaine dans la zone espagnole du protectorat du Maroc, dominée par la personnalité de Abdelkhalek Torres.
C’était le nationaliste numéro 1 de la zone espagnole du protectorat du Maroc. Après la mort de Abdeslam Bennouna, considéré comme le père spirituel des jeunes pousses «watanies» qui s’activaient dans la médina de Tétouan, Abdelkhalek Torres a pris la relève, devenant ainsi, quand les Espagnols le voulaient bien, un interlocuteur de la Alta Comisaria, le haut-commissariat espagnol au Maroc. On sait pratiquement tout de ce fils de bonne famille, notable local, descendant d’une famille morisque expulsée d’Espagne, et dont le grand-père avait participé à la Conférence d’Algésiras en 1906.
Certaines informations, recueillies dans les archives espagnoles, à Madrid et ailleurs, ont été publiées, d’autres peu ou pas du tout. D’éminents historiens originaires de Tétouan refusent de s’engouffrer dans un travail de recherches sur la personnalité de Torres ou d’autres «watanis». «Si je le faisais, je me fâcherais avec la plupart de mes connaissances tétouanaises qui sont souvent des parents, éloignés ou proches, ou des amis de ma famille», a déclaré il y a quelques mois un universitaire de Tétouan, membre d’une grande famille de la ville, à un étudiant étranger venu enquêter sur le nationalisme marocain durant le protectorat.
Par Adnan Sebti
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on lit aussi que la famille Torres est d’origine juif sepharade.